Nous avons trouvé l’entrée des Enfers … | École de vie Don Bosco

Nous avons trouvé l’entrée des Enfers …

… Ou presque. Le jour dernier, Jean-Baptiste nous dit d’aller voir Véronique, qui veut nous montrer quelque chose dehors. J’avais commencé à me demander si un cadeau nous attendait, mais il ajoute qu’il faut marcher doucement. Alors quoi, un animal ? Je suppose qu’il ne faut pas l’effrayer, mais Jean-Baptiste me répond que cela ne risque pas de s’échapper. Là, je commence à ne rien comprendre. Nous traversons le parking, et en arrivant dans la pelouse de l’autre côté … Eh bien il manque un joli bout de la pelouse.

trou
Presque trois mètres de profondeur et plus d’un de large, un puits vertical s’ouvre dans le sol, à côté d’un buisson. Le tas de la terre qui était supposé former ce bout de sol est au fond, masquant mal une galerie de cinquante centimètres de diamètre qui s’enfonce à l’horizontale vers l’allée des « Champs Elysées ». Bon. Qu’est-ce qu’il fait là lui ?

Eh bien il se trouve qu’il a beaucoup plu récemment, et que la région est coutumière des marnières. Une marnière est une mine de craie, qui était recherchée pour fertiliser les champs, par exemple. Un puits est creusé verticalement pour atteindre la couche de craie, généralement entre vingt et trente mètres de profondeur, puis des galeries horizontales rayonnent de là pour récupérer la pierre. Notre puits, heureusement, est vraiment petit, comparé à ceux que l’on peut découvrir… Car si ces mines sont utiles, les reboucher est fastidieux.

On se contente donc généralement de combler le puits. Mais l’eau dissout le calcaire, et entraine la terre, ce qui fragilise la couche superficielle jusqu’à l’effondrement. Mais si notre petit trou s’est agrandi depuis son ouverture, il reste bien modeste, car certains peuvent laisser un trou de dix mètres de diamètre ! Ce qui, dans un champs, est ennuyeux, et sous une maison, est plutôt … Problématique. Heureusement, creuser pour poser les fondements de la maison révèle généralement une marnière, mais si la coutume était de planter un arbre solitaire sur le puits rebouché, la majorité a depuis disparu, ce qui laisse nombre de trous secrets.

 

Il reste probablement d’autres puits de ce genre sous le terrain, d’où une légère inquiétude quant à où. En attendant de les trouver, en espérant que ce ne soit pas avec un jeune au fond, nous aurons toujours un endroit où cacher Vestige ou qui d’autre viendrait à mourir. Ce qui est … bien, je suppose ?
Sur le retour vers l’intérieur, j’ai vu Vestige allongée au sol. J’ai bien cru qu’on allait avoir besoin du trou. Sauf qu’elle doit peser au moins un âne mort … Mais bon, elle dormait juste.
Depuis, Jean-Philippe  et Hugo ont jeté un œil à l’intérieur. Rien de passionnant, mais c’est amusant. Et, dommage, ils ont réussi à sortir sans notre aide … Pas drôle….

Grégoire