A l’école du père Jacques Hamel | École de vie Don Bosco

A l’école du père Jacques Hamel

8h30, nous partons. Dans la lumière d’une fraîche matinée d’automne, les voitures démarrent, emportant avec elles des étudiants et anciens plus ou moins réveillés. Les kilomètres défilent, et nous voici devant la basilique Notre-Dame de Bonsecours. En effet, nous devenons pour un jour pèlerins sur les traces d’un martyr contemporain : le père Jacques Hamel. Depuis sa tombe fleurie, nos pas suivent en silence la route qui descend vers Rouen.

IMG_5508Longeant le fleuve qui fend la ville aux cent clochers, nous nous arrêtons plusieurs fois pour écouter les enseignements sur des thèmes de notre foi en rapport avec la vie et la mort du père Hamel : comment identifier et contrer le mal, qui se décline entre autres sous le mensonge et la division ? Le père Grégoire nous parle de l’importance de la bienveillance, qui permet de poser sur les choses un regard juste et non biaisé par la jalousie par exemple.
Comment faire de Dieu notre tout dans la vie ? La fidélité, qui se cultive dans des temps de retrait pour parler à Dieu et lui dire qu’on l’aime, est exigeante mais est la clé pour, comme Jacques Hamel, tenir notre Oui à Dieu.

 

 

Après un copieux déjeuner, et un appel aux pompiers pour un caddie en flammes sur des berges aux hautes herbes sèches, nous repartons, accompagnant notre marche de chants, au rythme de la prière du chapelet. Nous arrivons ainsi au lieu du martyre du père Jacques.

IMG_5552
Là, avant la messe, nous rencontrons des témoins présents lors de l’assassinat. Parmi eux, Guy COPONET membre des fraternités du Bienheureux Charles de Foucault. Il témoigne de la simplicité du père Hamel, qui gardait toujours sa porte ouverte aux plus démunis, et de l’abandon total au Seigneur dont il a fait preuve le 26 juillet. Il se fait insistant sur le point qui guida notre pèlerinage, les derniers mots du vieux prêtre refusant de s’agenouiller devant ses agresseurs : « Va-t’en, Satan ! Satan, vas-t-en», à l’image du Christ sur la Croix, « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Sr Danièle elle aussi raconte avec la même pudeur les événements, touchée par l’affluence des groupes qui viennent du monde entier depuis.
Ils concluront ainsi : « Si nous, nous avons été épargnés, c’est pour rendre témoignage aujourd’hui ». Témoigner pour qu’à l’image du Père Hamel, nous mettions Dieu au cœur de nos vies et n’ayons pas peur de dénoncer le mal et de le combattre.

« Mon Père, je m’abandonne à toi ! »