Pourquoi à la messe, le prêtre utilise du vin blanc pour la consécration et pas du vin rouge ? Pourquoi on lève les mains au « Notre Père » ? Pourquoi, dans certaines paroisses, on dit la messe en latin ? Tout cela, ce sont des questions de liturgie que nous nous posons et c’est sur cela que portait le cours que nous avons eu la semaine dernière ! Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le premier sens de ce mot n’a aucune connotation religieuse ! En effet, étymologiquement, le mot liturgie vient du grec « leïtos » qui veut dire « public » et « ergon » qui signifie « service ». En un mot comme en mille, la liturgie est un service public. Dans un sens métaphorique, elle s’apparente à un déploiement festif. Mais nous allons plutôt nous intéresser à la liturgie religieuse.
Allons bon ! Ce qui, selon moi, semble le plus important à retenir dans ce cours, c’est que nous nous devons, en tant que catholiques, de participer activement à la messe. Et cela, nous le montrons avec des gestes sacrés. Chaque geste sacré a une signification bien particulière. Tenez, par exemple, quand vous étendez les bras, vous accomplissez un geste très ancien qui se retrouve dans toutes les religions et qui est un signe de paix pour montrer que vous vous ouvrez à l’autre. Mais, en même temps, vous vous identifiez au Christ crucifié et mort pour nous. Et de même, lorsque vous « battez votre coulpe » , autrement dit lorsque vous vous frappez la poitrine, certains pensent immédiatement que c’ est parce que nous regrettons nos péchés. Il y a certes cela mais pas seulement : tout dépend du moment où vous le faites ; si c’est au moment du « Je confesse à Dieu » alors oui, vous rentrez en vous-même pour demander pardon au Seigneur pour tous vos péchés, mais si vous vous frappez la poitrine au moment de l’ « Agneau de Dieu », vous tournez vos yeux et votre cœur vers l’Agneau qui porte vos offenses. Comme quoi, il faut faire attention à tous les gestes que nous posons et à la signification que nous voulons leur donner.
Ce qui m’a paru très intéressant aussi, ce sont les différents rites pour la célébration liturgique. Ces derniers n’ont pas cessé d’évoluer à travers les âges. D’ailleurs à ce propos : saviez-vous qu’au début on n’appelait pas cette cérémonie « messe », mais « fraction du pain » ? Elle était loin d’être aussi complète que maintenant. Et les chrétiens ne la pratiquaient pas dans une église mais à la maison, puis sur les tombeaux des martyrs, dans les catacombes. De plus, toute la « messe » était en araméen, la langue de Jésus-Christ, puis elle a été célébrée en grec et enfin, grâce au Pape Callixte, en latin. Maintenant, depuis le concile Vatican II, elle est, en grande majorité, célébrée dans la langue locale afin que tout le monde puisse comprendre. Donc vous voyez, le rite a évolué et pas seulement dans la langue…
Vous devez vous souvenir : l’année liturgique dernière, nous avons aussi changé de traduction pour une parole du Notre Père ; nous sommes passés du « ne nous soumets pas à la tentation » au « ne nous laisse pas entrer en tentation ». En effet, l’Église a beaucoup réfléchi et il lui est paru inconcevable que Dieu soit un Dieu qui soumette aux hommes la tentation du mal. Il ne force pas au mal, c’est l’homme qui, de son plein gré, refuse l’ amour de Dieu. Les nouvelles paroles sont plus appropriées parce que là, nous demandons au Seigneur de ne pas nous laisser entrer dans La tentation qui est de se séparer de Dieu, de refuser Son amour miséricordieux. Comme c’est beau !
Voilà, vous avez eu un petit aperçu de notre cours. Selon moi, c’est quand même très important de savoir tout cela puisque c’est quand même notre manière d’exprimer notre foi. Donc n’hésitons pas à faire attention à la manière dont nous vivons nos prières et nos célébrations et aux gestes que nous posons !
Victoire
PS : Pour le vin blanc lors de la consécration, c’est une simple question de commodité parce qu’il salit moins que le vin rouge !