Les vendanges : neuf jours de dur labeur, achèvements d’une année de patience et d’entretien de la vigne pour les viticulteurs. Explications !
Comment se passe une journée de récolte ? Le vendangeur, motivé et plein d’entrain, débute sa journée vers 7h. Un petit déjeuner avalé, un casse croûte emballé et direction les vignes. Une mécanique bien huilée se met alors en place : un seau, un sécateur pour le coupeur, une brouette et des caisses pour le porteur. Lancés dans les rangs, les coupeurs remplissent un à un les seaux que les porteurs acheminent vers la benne sous le regard attentif de Vincent Bouzereau, viticulteur jovial à l’humour détonnant ! Les chants et les rires nous portent du casse-croûte au déjeuner, mitonné par une équipe de choc. A 14h, branle-bas de combat, tous aux voitures pour une après-midi intense, ponctuée de blessures de guerre : merci les sécateurs ! Fin de journée : cassés mais heureux, un autre temps s’ouvre à nous : course à la douche, parties de cartes, discussions enflammées, balades dans Meursault. Les activités sont diverses et variées, rythmées par la joie, les chants et la bonne humeur ! Après un copieux dîner, certains harassés par la fatigue partent se coucher tandis que d’autres prolongent leur soirée. Au total, 400 tonneaux, ont rejoint la cave.
De ceps en grappes, de jus en vin, de tonneaux en bouteilles, place à la dégustation !
Samedi 9 septembre : La fin des vendanges a sonné. Programme de la journée : visite des Hospices de Beaune. Rappelez-vous ! 1966 : La mythique Grande Vadrouille y était tournée !
« – Mais comment ça «merde alors » ! But alors you are french ! »
Nous découvrons un lieu à l’architecture si typiquement Bourguignonne avec sa superbe toiture multicolore en tuile vernissée. Créés en 1443 par Nicolas Rolin et sa femme Guigone de Salins, l’Hôtel-Dieu a été un hôpital où les sœurs Hospitalières soignaient les plus démunis. Outre les dons, les Hospices de Beaune s’autofinancent grâce aux 60Ha de vignes, qui produisent un vin vendu aux enchères depuis 1794.
Dimanche : Retour dans le passé avec la visite de l’Abbaye de Citeaux, fondée en 1098 ! Nous découvrons Robert de Molesmes et Bernard de Clairvaux, respectivement fondateur et maître spirituel de l’ordre réformé des bénédictins : les cisterciens. Leur règle «Ora et Labora » rythme le quotidien de la vingtaine de moines encore présent. On est loin des 500 frères du passé, mais la Révolution Française est passée par là, détruisant tout sur son passage : les bâtiments, restaurés pour certains, en gardent les cicatrices.
Déjeuner de roi -en silence, s’il vous plaît !-, visite du lieu, échange avec un moine. Tout se fait sous l’hospice du silence. Apaisant ! Après l’Office des vêpres, nous filons acheter LA production des moines : le fromage. Un régal ! Puis retour à Meursault pour un dernier au-revoir au Bouzereau.
A l’année prochaine pour de nouvelles vendanges !
Marguerite-Marie, Hélène et Grégoire