Sur les traces de Saint Martin | École de vie Don Bosco

Sur les traces de Saint Martin

Vous connaissez Saint Martin de Tours, le fameux légionnaire romain qui a donné la moitié de son manteau à un pauvre, n’est-ce pas ? Avouez que son histoire devient presque lassante, tant on l’a entendue ! Alors qu’en fait… ! Bon allez, suivez-moi ! En route pour quatre jours à Tours pour la fête de Saint Martin ! Je vais vous en dire plus.


[ERRATUM.]

Après lecture de sa vie, plus de doutes, j’ai omis quelques petits détails d’importance… Comme la fois où, attaché à un pin par des bûcherons dérangés par ses prêches, il repousse l’arbre qui lui tombe dessus. Plus grave encore : je n’ai en fait rien compris à l’histoire que je connais la mieux. Rassurez-moi, je ne suis pas le seul ? Explications.

 

Reprenons donc. Saint Martin, plus qu’un simple soldat qui donne la moitié de son manteau, était un saint qui vivait entièrement la charité. S’il n’a donné que la moitié de son manteau, c’est que l’autre appartenait à l’armée, et qu’il avait déjà donné tous ses autres bien. Il ne gardait, au quotidien, que de quoi se nourrir, et donnait le reste aux plus pauvres. L’offrande de la veuve au Temple, cette femme que Jésus a louée, avait une grande valeur car c’était tout ce qu’elle possédait, et non une partie de son surplus. De même, un demi-manteau n’a pas de grande valeur en soi, mais quand il sauve la vie d’un pauvre presque nu dans la neige, ça change la donne ! Combien valait cette vie?


De même, dans notre vie, la charité ne signifie pas forcément donner de l’argent. Certes, nous avons tous un certain surplus monétaire, et le donner est louable. Mais un geste qui ne vous ruine pas mais vous coûte peut avoir plus de valeur que tout l’argent du monde. Un geste, une parole, ou même une présence parfois, peuvent changer une heure, une journée, une vie, ou en sauver. Et pas forcément celle d’un SDF de Paris !

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Tiens, proposons quelques exemples. Pendant ces quelques jours Tourangeaux, nous n’avons certes pas sauvé des vies…pourtant ! Pourtant : porter un appareil photo pour épargner un dos douloureux, laisser sa place confortable dans la voiture à l’autre pour qu’il puisse dormir, acheter des tas de confiseries pour en laisser la majorité au reste de la voiture, prendre un immense déjeuner gratuit avec tous ceux qui passent et le passer à remonter le moral d’inconnus, servir des SDF comme des rois à ce même déjeuner ou indiquer d’autres toilettes aux gens pressés qui font la queue, cela ne change pas le monde, cela ne sauve pas forcément de vie. Et pourtant, c’est sacrifier un peu de son confort pour le bien d’un autre.

Je ne suis pas un professionnel, mais ça ressemble à de la charité je trouve. Et ça fait du bien. Alors continuons à chercher ces petits biens que l’on peut faire au quotidien.

Oui, je le confesse, je n’avais pas compris ça au catéchisme. Si vous oui, eh bien…ce n’est pas impossible qu’un jour vous soyez sanctifié ! Mais ça, vous le verrez quand vous serez au Ciel ! D’ici là, passez une bonne semaine !

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Grégoire