Retraite à Saint Wandrille | École de vie Don Bosco

Retraite à Saint Wandrille

Revenons à la réalité, allez faire un tour à la boutique de l’Abbaye, leurs bières sont excellentes !

Donc, c’est parti pour un départ à 7h15 et pas de retard ! Nous en avons pour 2h de route à travers les multiples paysages normands (vaches, prés, vaches, prés, maison, vaches, prés encore inondés, vaches etc. etc.).
Nous arrivons pour la messe de 9h45. Petit détail. Cette fois ci, nous arrivons pour la messe du mercredi des Cendres ! Et quel honneur de se faire imposer une croix par l’un des moines proclamant « convertissez-vous et croyez à l’Evangile».
Cette fois-ci, nous y sommes pour l’entrée en carême et le traditionnel jeûne du mercredi des Cendres. Notre jeûne ne sera pas aussi frugal que les moines mais nous voulons vivre ce jour pas comme les autres dans la même démarche et chacun fait son effort dans la mesure de ce qu’il peut donner ou faire.
Durant ces retraites, on nous laisse assez libres sur nos activités mais nous suivons avec précision les différents offices des moines. Pour faire simple, c’est :

Vigiles à 5h25 (pour les plus courageux de la promo)
Laudes à 7h30
Messe à 9h45
Sexte à 12h45
None à 14h15
Vêpres à 17h30
Complies à 20h35

Ces retraites sont signes de repos et de bilan avec nous-même. Nous pouvons prier, penser, profiter de la forêt avoisinante pour nous promener, lire ou revoir nos cours à notre guise. De plus, nous avons toujours deux temps d’échanges avec un frère. Cette fois-ci, pour nous aider à trouver nos efforts de carême personnels, ses interventions portaient sur la volonté et la fidélité ! Vastes sujets !!

Tout d’abord, le carême qu’est-ce que c’est ?C’est une dynamique de conversion, un changement de vie pour une vie plus grande. Jeûner, c’est apprendre à vivre avec des manques que j’ai choisi de vivre. C’est renoncer à ce qui pourrait alourdir ma vie. Et tout cela dans le but d’aimer plus.
Mais pour cela, il faut avoir la volonté de faire ces petits sacrifices. La volonté réside en de petits actes du quotidien. Je forme ma volonté sur de petites choses pour ensuite pouvoir m’attaquer à de plus grandes.
La volonté libère des dépendances qui nous emprisonnent. En fait, la volonté me fait rentrer dans ma faiblesse pour la fortifier et ressortir grandi.
Et n’oublions pas que l’amour est un acte de volonté. Je veux aimer et je veux le bien.

A retenir que dans la vie spirituelle, il ne faut pas être pressé. Il faudrait déjà vivre à fond tout ce que l’on vit, dans sa pleine volonté, afin de rencontrer Jésus ici et maintenant.

Passons à la fidélité. La fidélité n’est pas de tenir sans amour mais de tenir et grandir dans l’amour. Et cela, chaque jour, je le recommence.
Attention, fidélité n’est pas synonyme d’habitude, loin de là ! On parle pour la fidélité d’habitus, qui, à force de poser des actes bons, cela devient une sainte habitude.
Mais pour être fidèle, ma volonté ne suffit pas, on a aussi besoin de la grâce de Dieu.
Car pour pouvoir s’engager, il faut connaître ses faiblesses. C’est en connaissant ma faiblesse que je peux m’engager en demandant la grâce d’arriver à ce que je veux faire.
En clair, je connais ma faiblesse, j’ai confiance en Dieu et c’est parti, je m’engage !

Voilà, vous en savez un peu plus sur la fidélité et sur la volonté ! Qui sait, cela peut vous aider pour votre propre carême…

Sur ce, bonne entrée en carême à vous tous et St’allegro !