“Fonder la Biopolitique : comment agir pour une politique au service de la vie ?
- 07 mars 2017
- Véronique Leguay
Voici le thème de l’Université de la Vie, cycle de formation bioéthique organisé par Alliance VITA, que nous venons tout juste de conclure par nos relectures. Nous étions inscrits à Mantes-La-Jolie. Quatre lundis d’intempéries sur la route, quatre modules très intéressants, quatre points cardinaux essentiels … Quels sont-ils ?
En premier lieu : la dignité, humaine.
Pris en étau entre l’animal et le robot, l’homme doit se rattacher à ce qui le spécifie : sa dignité. Dignité universelle, ou dignité relative qui justifierait ainsi l’euthanasie ? Suis-je digne ? Ai-je de la valeur et laquelle ? Qui suis-je en fin de vie ? Un déchet ? Un poids pour la société ? Ou simplement une personne humaine ayant besoin de sortir de son isolement ? Voilà les questions lancées par les différents intervenants, questions pour le moins clivantes…
Tout a un commencement, à commencer par l’homme. Voici ce qui introduit le deuxième module : l’embryon, citoyen.
Fonder une politique de la vie nécessite d’humaniser notre regard sur notre commencement, à tous ses stades. Emmanuel Levinas affirme : “Le visage c’est ce qui interdit de tuer.” Ainsi, comment accorder la valeur d’un être humain à celui qui n’a pas encore figure humaine ? Et pourtant, saviez-vous que le cœur d’un embryon commence à battre seulement 21 jours après fécondation. Seul notre regard porté sur l’embryon le fait passer de projet parental à matériau de recherche… Embryon qui es-tu ?
Troisièmement : la famille, politique.
Le philosophe Martin Steffens nous dit : “La famille est la première cellule politique. Elle ne fait pas rivalité à la Cité, elle y prépare. Elle est le lieu où l’on fait ses armes citoyennes, l’égalité des cœurs, la liberté concrète, la fraternité vécue.” Nous apprenons ainsi que la famille rend un service inestimable à la société, société de plus en plus divisée et violente. La famille est en effet la première source de prospérité, la première valeur refuge et le premier moteur d’innovation social. Il reste cependant deux défis majeurs : le lien conjugal et le lien de filiation.
En effet, la famille se déstabilise, puisque par exemple un enfant peut avoir maintenant deux voire trois mères : la mère donneuse d’ovocytes, la mère porteuse et la mère éducatrice. C’est la question de la GPA (Gestation Pour Autrui). Sujet intéressant qui suscite lui aussi beaucoup de questions. Y a-t-il un droit à l’enfant ? Où est le respect de la femme quand son ventre devient objet de marchandise ? De qui l’enfant est-il véritablement l’enfant ?
Nous finissons enfin par un quatrième axe : le corps, social.
Que devient le corps, “matière première” qui nous fait entrer dans l’humanité ? Quelle place prennent le transhumanisme (homme-robot) et l’antispécisme (homme-animal) ? Il nous fait revenir à l’homme, corps social, unique, libre, responsable. Et pour cela, faire rayonner la vie dans la Vérité !
En conclusion, quatre thèmes intemporels et universels qui ne sont pas exempts de mystères mais qui nous rapprochent de la Vérité.
Cette session bioéthique est pour nous un appel à se former, mais aussi un appel à AGIR ! En très bref, rejoignez Alliance VITA… 😉