Comment [survivre] suivre un cours de philosophie ?
- 29 novembre 2017
- Véronique Leguay
Toutes les deux semaines environ, l’illustre Monsieur Ducamp vient à Trie-Château, afin d’essayer de nous inculquer quelques notions de philosophie. Autant vous le dire, ce n’est pas gagné !
A peine arrivé, canne dans la main droite, cours sous le bras gauche, costume trois pièces, noeud papillon et démarche sûre, ce cher monsieur va s’installer à son bureau.
D’aucuns ont des aventures…Monsieur Ducamp EST une aventure !
Aristote, Platon, Thomas d’Aquin, Freud, Kant ou encore ce cher Auguste Comte : ces joyeux lurons apportent chacun leur petite touche, leur « pépite » aux sujets abordés. En partant du sens de la vie, avec un petit détour par l’amour pour arriver sur le désir de l’être humain, chaque thème est tourné, retourné, essoré.
13h : la pause est bien méritée, place au repas !
14h : heure de la digestion. Celle pendant laquelle Madame Ducamp nous fait voyager dans les méandres de l’art culinaire. Quel plaisir que dis-je, quel honneur de concocter ces gâteaux sous le regard bienveillant de l’épouse d’un philosophe !
Hélas, pas de repos pour les braves ! A peine nos desserts mis au four, il est déjà l’heure de retourner auprès du Maître. D’ailleurs…petite question philosophique : « un bon dessert permet-il de se remettre d’une journée de philo ? » Vous avez 4 heures.
Et c’est ainsi que jusque 17h30 nous repartons sur les chemins escarpés de la philosophie. Après bon nombre de pages grattées, les jambes engourdies et la tête bien remplie, nous filons à la messe et au sport. Ragaillardis par un dîner copieux et bienfaisant, nous laissons repartir nos professeurs -non sans un pincement au cœur- mais avec la certitude de les voir à nouveau quand nos cerveaux, bien sûr, ce seront remis de ce marathon intellectuel et culinaire.
Monsieur, Madame, merci pour le temps que vous nous accordé !
Louis