Vendredi soir c’est la fin de semaine tant attendue par les étudiants, les anciens et les « Test 48h » (qui s’interrogent sur une inscription à l’Ecole de Vie l’année prochaine ou qui veulent découvrir son fonctionnement).
On se retrouve ensemble dans le grand salon puis à la chapelle (pour les plus téméraires d’entre nous pas encore terrassés par la fatigue). On apprécie de se retrouver, portés par la présence bienveillante du Christ qui déteint invariablement sur chacun de nous.
C’est un point qui mérite peut être qu’on s’y arrête puisqu’il est souvent présent dans les discussions entre participants aux weekend « Actualité et jeunes chrétiens » : la bienveillance de chacun envers chacun marque les esprits. On constate une véritable recherche du bien de l’autre ; la construction d’une joie réciproque qui ne tombe pas dans la facilité des plaisirs tout faits mais plutôt dans la conquête d’une connaissance toujours plus vaste sur le monde, dans le partage de sa foi et de ses doutes, dans la confrontation de sa vie avec le message de l’Eglise, dans la réalisation d’un esprit joyeux qui nous fait avancer.
Samedi on commence à réfléchir ensemble ! Première actualité à (re)découvrir : le message du Pape François au Parlement européen. Lecture du texte et discussion en petits groupes pour s’interroger et donner nos impressions. Messe proposée pour ceux qui le souhaitent puis la nourriture spirituelle laisse la place aux appétits plus terrestres : on a faim !
Après le repas on lance la thématique majeure du week-end : … la Chine ! C’est un père missionnaire qui vient nous en parler. Mais avant de nous parler de sa mission ainsi que « des » Eglises de Chine, un enseignement général est de mise. Petit test parmi l’assemblée, une seule personne est déjà allée en Chine et personne ne parle le chinois. Pourtant il s’agit du pays le plus peuplé au monde, d’une superficie 34 fois supérieure à la France, auto-proclamé « Empire du Milieu » et première puissance économique mondiale. Le père nous annonce l’ambition du pays : la Chine veut retrouver sa juste place : être le centre du monde.
Avec un alphabet qui n’en est pas un (l’écriture chinoise est faite de signes), un parler qui à l’air atrocement compliqué (fonctionne beaucoup à l’accentuation des mots, ainsi la même syllabe peut avoir quatre significations différentes!), et un héritage glorieux (invention de la poudre, du papier, de la boussole, … ) la Chine est à considérer comme une civilisation à part entière.
Alors que viennent faire les religions en Chine et comment s’y développent-elles ? La deuxième partie de l’après-midi (après un magnifique temps de sport) fut consacrée à cette question. Nous y avons découvert les 2 facettes de l’Eglise catholique de Chine, l’une officielle, l’autre souterraine, chacune cherchant à vivre du Christ dans le contexte politique compliqué du régime uni-partiste chinois. Par son histoire et par le développement du régime communiste dans la deuxième moitié du XXème siècle, les religions ont toujours été contrôlées, voire asservies, par l’Etat central.
Également photographe durant ses missions, le père nous permet de mettre des images sur ses explications. On le voit à tour de rôle auprès de l’Eglise officielle et de l’Eglise souterraine, proclamant la Parole ou jouant avec des orphelins aveugles. Il nous met en garde contre une vision trop primaire : « Ne croyez pas qu’il y a une bonne et une mauvaise Eglise, une qui serait dans le vrai et l’autre qui ne serait qu’une façade ». Nous ressortons de la salle de cours convaincus des difficultés que vivent nos frères chrétiens de Chine mais aussi rassérénés par la vision de leur courage et de leur confiance dans le Christ.
Repas du soir, toujours préparé par Pascal qui a eu le droit à un « Joyeux anniversaire » en choeur dans sa cuisine. Puis nous nous rendons à l’adoration. (Il est étonnant de constater combien les repas et les temps spirituels sont liés. Petit-déjeûner/ prière du matin, Déjeûner/ messe, Dîner/ adoration. Nourriture quotidienne dont l’homme a besoin pour vivre).
Le temps d’adoration garde toujours son intensité particulière. Il invite le cœur à la paix, permet le dialogue avec son créateur, ouvre à la réconciliation (toujours proposée) et amène avec délicatesse à la douceur des nuits campagnardes.
Le soir c’est le temps apprécié des jeux et des discussions….jusqu’à tard, très tard dans la nuit $!
Le lendemain c’est le 1er dimanche de l’Avent. Cette journée est donc dédiée… aux crèches ! Avant de procéder à leur installation un point théorique s’impose. Origines et symboles, le Père Stéphane revient pour nous sur la force spirituelle de la crèche avant de passer la main à Johanna, ancienne permanente de l’Ecole de Vie Don Bosco et actuellement responsable pastorale de l’ENC. Coach hors-paire elle nous guide et nous conseille sur l’installation et la décoration de nos « étables » respectives. Concentrés toute la matinée autour de la figure de l’enfant Jésus, c’est dans une certaine logique que nous le retrouvons à la messe sur l’autel, dans son sacrifice pour l’humanité.
L’après-midi sera plus libre et les départs progressifs laisseront finalement les étudiants devant leur prochain défi : l’accueil des lycéens les lundi et mardi !
François Promo 10