Pâques à Trie-Château | École de vie Don Bosco

Pâques à Trie-Château

Week-end Pascal à l’Ecole de Vie

Considérée comme la plus grande fête chrétienne, puisque c’est elle qui donne tout son sens à notre foi, Pâques mérite d’être fêtée avec grandeur et sans qu’il soit lésiné sur les moyens.Quelle dut être la joie des femmes, de Marie-Madeleine et des Apôtres quand ils virent que Celui qu’ils croyaient avoir perdu leur revenait triomphant. On sait quelle joie procurent des retrouvailles ; fêter la Pâques, c’est également comprendre et prendre part à cette joie qui fut celle des premiers chrétiens quand se répandit dans le cercle des apôtres l’annonce à laquelle ils n’osaient pas encore croire : Il est vivant !!

C’est pourquoi l’Ecole de Vie Don Bosco organise donc une grande réunion pour cette magnifique fête et accueille le même jour les familles et les anciens de l’école qui le désirent.

Si le plus souvent, il est difficile de faire l’unanimité, chaque membre d’une collectivité ayant des idées et besoins propres, cependant, une chose peut ici être affirmée : tous les gens qui viennent au Domaine sont unanimes sur la grâce environnante et la gaîté qui se dégagent de ce lieu.

Les prises de têtes et les soucis sont délaissés et abandonnés et se laissent remplacer sans se faire plus prier par une simplicité et une joie de vivre rayonnante.

Ainsi une question s’est posée de savoir si la célèbre marque « Bounty » n’en venait pas à perdre son monopôle. En effet, par ce qui vient d’être exposé ci-dessus, on s’aperçoit que l’Ecole de Vie offre, tout autant que la friandise à la noix de coco, « un avant-goût de Paradis ».

C’est pendant un week-end, l’incessant va et vient entre les innocentes luttes fraternelles, l’absence des membres de la promo au sein de leur famille en ayant privé ces dernières et les taquins duels inter-promos.

La maison résonne, durant ces trois jours, des gazouillis des petits, des plaidoiries des érudits, des pinailleries, piailleries,  plaisanteries,  taquineries,  des échanges construits, dont certains cette année en créole (!!) et plus généralement de propos dont le niveau d’intérêt varie selon l’attention et la composition de l’auditoire participant, quelquefois malgré lui, audits propos susnommés.

Les questionnements vont ainsi de ce que l’on peut attendre du synode de la famille, suite à un exposé par l’évêque de Beauvais, Mgr Benoît-Gonnin,  qui nous a fait l’honneur et le grand plaisir de sa présence (déroulement du synode, questions abordées, débats) aux conséquences et effets que pourrait avoir l’activation d’un défibrillateur sur une personne consciente prise par surprise.

Les familles découvrent avec un intérêt non feint ceux qui ont fréquentés l’Ecole avant leurs enfants tandis que les anciens font eux-mêmes la découverte de ceux dont sont issus les membres de l’entité qu’ils appellent avec une originalité avérée « la promo actuelle ».

Cela offre par ailleurs une certaine attraction aux anciens venus plusieurs fois au cours de l’année et ayant par conséquent appris à connaître la promo.

–          Tout d’abord, parvenir à identifier les nouveaux arrivants : de quel étudiant sont-ils la famille ?  . Défi à priori facile mais qui se complique par la réflexion qui va suivre. De plus, la chose est rendue parfois plus ardue par le fait que deux familles décident machiavéliquement de se présenter en même temps devant l’ancien, missionné malgré lui de retenir le prénom et la filiation de toutes les personnes.

–          Le second divertissement est basé sur la phrase plagiée d’un célèbre prophète « je suis une merveille aux yeux de Dieu ». L’on peut en effet s’émerveiller de la génétique. Si par moment, la question « donc tu es le frère de ? » est purement rhétorique tant la ressemblance ne fait pas l’ombre d’un doute, d’autres fois en revanche, on ne peut que rester perplexe devant les multiples rouages de cette matière. Si le Seigneur a une logique, elle n’est pas à la portée de toutes ses créatures. Cependant, nous pouvons ainsi nous émerveiller de ces différences, qui sont autant de chances.

Mais laissons là ces sujets biologiques qui laissent pantois les littéraires composant, en général, majoritairement les promotions pour nous pencher sur la liturgie.

Il n’est pas ménagé sur les moyens pour la Vigile de Pâques. La lune elle-même, astre veillant sur la nuit,  nous a éclairés de son plein pour guider, dans la nuit, nos pas suivant le cierge pascal tout fraichement allumé au feu nouveau, dont les braises d’assoupissent, sa noble mission achevée. La paix de la prière est totale, non pas pesante, mais profonde, religieuse. Le silence est seulement cadencé par les pas battant le pavé et par trois fois déchiré par l’acclamation solennelle lancée par le père : lumen Christi !! A laquelle la troupe de pèlerins que rien ne distingue dans le noir répond : Deo gratias !

L’office commence, l’encens virevolte et les voix retentissent. L’office a ceci de merveilleux, concernant les chants : se résolvent tout naturellement tous les désaccords intervenus durant les répétitions, sur une croche, une blanche, un soupir ! Tout tend vers la gloire de Dieu et sans consultation, les personnes louant se mettent d’accord pour offrir au Seigneur le plus beau chant que leur cœur et leur voix puissent donner. Mais ceci non pas sans le légèrement condescendant sourire de fierté de ceux dont la version controversée a été retenue.

Il faut donc en conclure qu’en matière de musique et de chants, les offices de Pâques font jurisprudence.

La messe du lendemain est l’aboutissement de cette attente de 40 jours de pénitence. Ces derniers sont d’ailleurs bien peu si l’on pense à nos pères dans la foi, qui après leur Pâques (composé de viande rôtie avec des herbes amères ; autre chose que la tagine aux pruneaux), ont enchainé sur 40 ans dans le désert suite à 400 ans d’esclavage. Ca fait relativiser ! Et puis chronologiquement, c’est beaucoup plus sympa dans ce sens (commencer par la pénitence et terminer par la fête).

Je ne peux finir sans parler de la tant attendue pièce de théâtre de la promo dont je ne dévoilerai aucun secret aux esprits avides d’en savoir plus. Une chose est sûre, la parabole des talents ne pourrait pas s’appliquer à cette promo. En effet, dans cette dernière chacun reçoit, selon ses capacités, 5, 2 ou 1 talents. Au vu de la pièce, c’est 5 talents que chacun des membres de la promo aurait reçu, ce qui fausserait la démonstration. La pièce est à l’image de ses réalisateurs et acteurs : vivante et joyeuse. Un bon moment pour clôturer la belle journée du dimanche.

Pour tenter de synthétiser un semblant de raisonnement quelque peu chaotique, ce week-end fut un ressourcement spirituel mais également humain très appréciable. Don Bosco avait dit un jour au petit Dominique Savio (qui a atteint depuis le rang que beaucoup convoitent) : « un saint triste est un triste saint ». Quoi de plus beau et d’important de pouvoir vivre un moment spirituel fort entouré de gens appréciés et dans une joie sans partage. La joie est le propre du chrétien et elle est ici vécue dans une ampleur et une simplicité peu négligeable !

Merci pour ce week-end !

Et puisse le Christ ne pas tarder !!

Jean-Baptiste (Promo 10) Etude de notariat

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