Le travail !

16 mars 2017

Véronique Leguay

Peut-on s’épanouir au travail ? Marx avait-il tort lorsqu’il parlait de l’effet négatif du capitalisme sur les ouvriers ? Cela se réduit-il aux ouvriers ou plus généralement à chaque homme qui est engagé dans une entreprise ?

Monsieur Éric Boël, chef d’entreprise, est venu nous éclairer sur le rôle du travail dans la vie d’un homme, nous expliquer le fonctionnement de son entreprise de textile dite « libérée » et nous redonner espoir dans la quête du bonheur de chacun au moment crucial du choix de nos orientations.

La vie d’adulte est caractérisée par le travail. Mais quel sens a ce dernier qui semble, selon certains philosophes,  nécessaire à l’épanouissement de chacun. Pourtant, ça se verrait sur les visages si la joie d’aller travailler était dans le cœur des hommes !

Le travail permet de développer ses talents et d’en faire profiter autrui mais aussi, de montrer ses fragilités et de se rendre accessible ; il offrirait par là, la rencontre de l’autre. D’un point de vue croyant, le travailleur poursuit l’œuvre créatrice et ainsi, l’homme apporte sa pierre à l’édifice.  Travailler est aussi se mettre au service du bien commun, ce qui donne sens au travail. Pour renverser la vision, l’homme doit être le but du travail et l’efficacité économique vient au  second plan, cependant elle ne doit pas être négligée.

L’entreprise des Tissages de Charlieu est désormais basée sur le modèle de l’entreprise libérée.
Le but ? Trouver un équilibre social, environnemental et économique. Pour cela, veillez à ne pas trop suivre la stratégie du capitalisme et remettez l’homme au centre du travail ; soyez attentif à ce que chacun puisse exercer son travail sans que cela empiète sur sa vie personnelle ; transmettez des valeurs de sauvegarde de la maison commune aux clients ; et pour finir assurez la pérennité de votre entreprise en innovant et en permettant à chacun de pouvoir créer. Les astuces du chef sont de modifier le modèle de hiérarchie en mettant en avant la subsidiarité, base de la doctrine sociale de l’Eglise.  Risquez un soupçon de confiance et d’autonomie et vous obtiendrez des salariés motivés et épanouis, prêts à participer allègrement au bien de l’entreprise, si bien que cette dernière ne se sera jamais portée aussi bien.

Pour finir, trouver le bonheur signifie d’accorder notre vie de chrétien du dimanche au reste de la semaine. Nous devons chacun intégrer  que notre rôle est essentiel. Notre devoir est aussi de trouver nos talents, de les faire fructifier afin de ne pas les garder égoïstement. Enfin, le plus important sera d’accepter nos fragilités,qui nous humanisent, en se convainquant que c’est simple, et surtout que c’est à travers elles que nous pourrons nous accomplir.